Citations de Pierre Desproges
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    [Fonds de tiroir] [Les étrangers sont nuls]
    [Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis ( 1981 )]
    [Vivons heureux en attendant la mort] [Chroniques de la haine ordinaire]
    [Textes inédits] Textes de scène : [Premier spectacle] [Deuxième spectacle]

    Fonds de tiroir

  • Dans Pinochet, il y a hochet.
  • Il ne faut pas désespérer des imbéciles. avec un peu d'entraînement, on peut arriver à en faire des militaires.
  • Comme disait Ray Charles, "il vaut mieux entendre ça que d'être sourd".
  • "Pour les missiles antimissiles, il y a les impôts. Pour le cancer, on fait la quête."
  • L'amour... il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font. A partir de quoi il m'apparait urgent de me taire.
  • On s'ennuie vite à jouer au tennis, à cause, bien sûr de l'inertie de la balle, alors que si vous remplacez la balle par un poussin, c'est le fou rire assuré
  • Moi, je n'aurais jamais pu être boucher. J'avais pas le coeur.
    Je n'aurais pas pu être matador. J'avais pas les tripes.
    J'aurais pas pu être Bardot. J'avais pas les fesses.
  • Si c'est les meilleurs qui partent les premiers, que penser alors des éjaculateurs précoces ?
  • Mais je m'ecarte du sujet, alors que pour reprendre les termes de M. Michel Debré :
    "Ce n'est pas en s'écartant du sujet qu'on va repeupler la France."
  • Il ne suffit pas d'etre heureux, encore faut-il que les autres soient malheureux.
  • Plus cancereux que moi, tumeur.
  • Pour ne rien arranger, les aveugles lisent en braillant, au risque de réveiller les sourds.
  • Son père était tailleur, mais sa mère était là, c'est le principal.
  • L'élite de ce pays permet de faire et défaire les modes, suivant la maxime qui proclame : "Je pense, donc tu suis."
  • Le féminin de président, c'est la femme du président.

    Les étrangers sont nuls

  • Il y a deux sortes d'irlandais : Les irlandais du sud, qui sont à l'ouest de l'Angleterre, et les irlandais du nord, qui sont en dessous de tout.

    Il y a deux sortes de belges : les wallons, qui sont assez proches de l'Homme, et les flamands, qui sont assez proches de la Hollande.

    Il y a deux sortes d'allemands : les allemands de l'ouest, qui s'entendent très bien avec les juifs, et les allemands des l'est, qui s'entendent très bien avec les russes.

    [...] Chez les allemands de l'est, [...], il y a trois catégories :
    les hommes, les femmes, et les nageuses olympiques.

    Il existe quatre sortes de suisses : les suisses allemands, qui parlent allemand, les suisses français, qui parlent français, les suisses italiens, qui parlent avec les mains, et les suisses romanches, qui feraient mieux de se taire.
  • - Quand une bombe de cent mégatonnes tombe dans sa tasse de thé, l'anglais reste plongé dans son journal et dit : Hum, ça se couvre.
    - Quand il se met à bander, l'anglais reste dans sa femme et dit : Hum, ça se lève. (Les étrangers sont nuls)

    Manuel de savoir-vivre à l'usage des rustres et des malpolis ( 1981 )

  • Les bonnes manières à la guerre

    À un général, on dit mon général.
    À un colonel, on dit mon colonel.
    À un adjudant, on dit mon adjudant.
    À un deuxième classe, on dit ta gueule, à condition d'être adjudant.

    L'ennemi est bête : il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui !

    Un foie, deux reins. Trois raisons d'utiliser la baïonnette.

    Le 11 novembre 1914-18, naissance à Bayonne de Césarien de la Boïonnette. Son père était tailleur, mais sa mère était là, c'est le principal.
  • Les enfants sont des cons
    L'enfant croit au Père Noël. L'adulte non. L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote.
  • Sachons reconnaître une femme d'un homme
    Déshabillons un homme et une femme.
    Si la personne dit : Oh ! oui Albert, soit mien ! , c'est une femme.
    Si la personne dit : Alors Albert mon pote, ça va pas la tête ?, c'est un homme.

    Pendant que la femme accouche, elle tient la main de son mari. Ainsi il a moins peur, et il souffre moins.
  • Comment aborber une jolie femme ? Pourquoi aborder une femme laide ?
    Il y a un seul cas où il est convenable d'aborder une femme laide.
    C'est pour lui demander si elle ne connaît pas l'adresse d'une jolie femme.
    C'est tout ce qu'il y a à dire sur ce sujet.

    Naguère, [...] j'abusait de formules toutes faites : je n'y ai gagné que déboires et coups de pied dans des endroits que la morale réprouve.
    Je pense notamment au jour où j'ai dragué une louloute à l'hôpital Cochin.
    Elle était dans un poumon d'acier. "Vous venez souvent ici ?" risquai-je.

    Pour draguer, une seule méthode, dite méthode Louis XIV car le Roi Soleil l'utilisait fréquemment quand il chassait le boudin dans la galerie des glaces.
    Il regardait les courtisanes au fond des yeux, puis il triait les belles des moches, et disait aux courtisans :
    "Mes amis, servez-vous : les mignonnes, c'est pour vous ; les tas, c'est moi !".
  • Comment distinguer l'amour des toilettes ?
    C'est extrêmement simple : l'amour est enfant de Bohème, alors que les toilettes sont enfant du couloir, à droite.
  • Les gens malheureux ne connaissent pas leur bonheur
    N'importe quel chrétien venant de recevoir l'eucharistie vous le confirmera :
    Dieu fond dans la main, pas dans la bouche.
  • Marions-nous bien poliment
    La cérémonie à la mairie a été siplifiée à l'extrême. Le maire ne dit plus :
    "Albert Lepied, voulez-vous prendre pour épouse mademoiselle Josiane Legenou ici présente ?
    Mademoielle Josiane Legenou, voulez-vous prendre pour époux monsieur Albert Lepied ici présent ?"
    Mais simplement : "Lepied voulez-vous prendre Legenou, Legenou, voulez-vous prendre votre pied ?"
  • Qui emmener en voyage de noces ?
    Au départ, afin de mettre toutes les chances de votre côté pour que votre voyage de noces soit un succès total sur le plan touristique, sentimental et sexuel, la première chose à faire est de partir SEUL.

    ( Quand je suis tout seul, j'avoue qu'il m'arive de m'appeler mon garçon.
    Je m'appelle beaucoup moins souvent ma fille :
    ça m'excite et ça me retarde dans mon travail. )
  • L'hétérosexualité : pour quoi faire ?
    Une précision d'ordre grammatical, en passant. On ne dit pas :
    Je suis 'H'étérosexuel avec un 'H' aspiré ; on fait la liaison : Je suis 'Z'étérosexuel.
    Au reste, il est interdit, en France, d'aspirer du 'H'.
  • Comment reconnaître un hétérosexuel d'un homosexuel à sa façon de se tenir à table ?
    C'est bien simple : servons à ce bel inconnu une banane flambée.
    S'il regarde la banane flambée sans piper, c'est un hétérosexuel.
    Mais s'il regarde la banane flambée en lui disant : Comment tu t'apelles ?, c'est une autre paire de manches.
  • Les bonnes manières au lit
    Présentez-vous simplement, en ajoutant un petit mot gentil, même banal, qui sera toujours bien reçu pourvu qu'il ne s'écarte pas des limites du bon gout.
    Exemple : Bonjour ! Je m'appelle Robin des Bois. Tu la sens ma grosse flèche ?

    L'homme pourra avantageusement dire : Oh oui oh lala ah oui ah oui puis, appuyé sur un coude au dessus de la femme pantelante, il dira : Alors, heureuse ?
    La femme pourra avantageusement dire : Oh oui oh lala ah oui ah oui ah oui, encore, encore, apothéose !.
    Puis : Oh ! Albert, c'est la première fois que je connait un tel bonheur dans les bras d'un homme.
    Une simple petite phrase comme celle-ci suffit à ensoleiller la journée d'un honnête homme, sauf s'il ne s'appelle pas Albert.
  • minute de silence
    Il est temps, pour nous, d'observer ensemble, si vous le voulez bien, une minute de silence : .................... ....................... ........................ ............................. ............................... ................................. ...................... (1) ................ .............. (2) ............ (3) ..................
    (1) Kof, kof. (2) Prout. (3) Vos gueules.
  • L'autre façon d'être un con
    • Quand quarante personne s'habillent comme un con, c'est l'ACADÉMIE FRANÇAISE.
      Quand mille personnes s'habillent comme un con, c'est l'ARMÉE FRANÇAISE.
    • Peut-on reconnaître un con à se démarche ?
      Quand il part, on dirait qu'il revient. Et les cons infirmes direz-vous ?
      Eh bien ... Ils vont à Lourdes.
    • Quelles différences y a-t-il entre un imbécile et un con ?
      L'imbécile lit France-Dimanche, le con écrit Ici-Paris
    • Les cons ont-ils bon moral ?
      Oui. Par exemple, ils croient vraiment que si la chemise de Paul est plus blanche que la chemise de Jacques, c'est grâce à Persil anti-redéposition.
    • Comment vivent les cons ?
      L'hiver, les cons se massent sur des gradins et crient : Allez les verts !.
      Le fait de se tasser sur des gradins en criant Allez les verts ! est un signe irréfutable de connerie.
      D'autant que cette année, à mon avis, c'est Nantes qui va gagner.
    • Y a-t-il des cons célèbres ?
      Oh oui ! Hélas, la liste en est beaucoup trop longue.
      Je citerai celui qui, à mon avis, est le roi des cons.
      J'ai nommé le célèbre mathématicien Euclide qui affirme sans rire, je cite :
      "La ligne droite est le plus court chemin d'un point à un autre."
      Quelle connerie ! Chacun sait en effet que la ligne droite ne peut être le plus court chemin d'un point à un autre.
      Sauf, évidemment, si les deux points sont bien en face l'un de l'autre.
  • Et l'intelligence, c'est du poulet ?
    Comme le rire, l'intelligence est le propre de l'homme, et beaucoup plus rarement de la femme, mais c'est de moindre importance car la femme, pour peu qu'elle soit belle, n'a guère besoin d'être intelligente. Pour peu qu'elle soit moche, elle a encore moins besoin d'être intelligente.
  • Résistance ou Collaboration. Que choisir ?
    Tout, dans la vie, est l'affaire de choix. Cela commence par : la tétine ou le téton ?
    Et celà s'achève par : le chêne ou le sapin ?
    Que choisir quand on a trente-cinq ans en 1940 ?
    La Collaboration, c'était le bon droit, la respectabilité.
    Oui mais, la Résistance, c'était la vie au grand air, youkaïdi youkaïda.
    Oui mais, la Collaboration, c'était la possibilité d'apprendre une jolie langue étrangère à peu de frais.
    Oui mais, dans la Résistance on s'amuse : Boum, le train ! Boum, le petit viaduc !
    Oui mais, dans la Collaboration, on ne fait pas sauter des ponts, mais on peut sauter des connes.
    Oui mais, dans la Collaboration, pour bien gagner sa vie, il faut dénoncer des Juifs. Ce n'est pas très marrant de dénoncer.
    Oui mais, dans la Résistance, on ne dénonce pas les Juifs, mais il faut vivre avec.
    En bref, à force de tergiverser, je n'avais toujours pas pris décision le 25 août 1944.
  • Sachons mourir sans dire de conneries
    Les dernières paroles des tués au volant sont généralement décevantes.
    C'est le plus souvent du style : Ah ! Merde, j'ai fait tomber ma ciga... BOUM
    ou encore : Ah ! Merde, on va rater Guy Lux, faut foncer sinon AAAH ! BOUM !
  • Comment se suicider sans vulgarité
    Nous avons vu comment nous jeter dans le vide ( voir plus bas ) ou comment nous pendre ( voir plus haut ).
  • Ceci est mon testament
    Je vous préviens, croque-morts de France : mon cadavre sera piégé. Le premier qui me touche, je lui saute à la gueule.
  • Quel animal, en dehors de l'homme, est capable d'amour ?
    La femme, peut-être ?

    Dictionnaire superflu

    L'accouchement est douloureux. Heureusement, la femme tient la main de l'homme. Ainsi, il souffre moins.

    Vivons heureux en attendant la mort

  • L'âge mûr, par définition, c'est la période de la vie qui précède l'âge pourri. Prélude
  • À l'instar du pou, le coiffeur est un parasite du cheveu. Chapitre chauve
  • Ste-Thérèse : Je veux quitter ce monde et fondre en ton amour. Emporte-moi, Seigneur, vers l'éternel séjour !
    Le chauffeur de taxi : Vous avez un itinéraire préféré ? Chapitre vroum
  • Comme le dit judicieusement le vieux dicton berrichon : Frisquette en novembre, bistouquette en pente.
  • suprême vinaigrier aux écorces vermeilles (les carottes râpées)
  • merveille écarlate dans son lit de pommes dorées à la bruxelloise ( la francfort-frites ) Chapitre plat.
  • Je plains les gens petits. Ils sont les derniers à savoir quand il pleut. (Peter Ustinov) Chapitre fat.
  • - Mexico, Mexiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
    - Ta gueule !

    Plus je connais les hommes, plus j'aime mon chien. Plus je connais les femmes, moins j'aime ma chienne. Chapitre beurk

    DIVERS

    Psychanalyse
    "Faut-il réévaluer la spéculation astro-mythologique de Freud dans son approche structuraliste de la psychosomatique fliessienne ?"...
    Réponse : "Ah, ça dépend."

    Chroniques de la haine ordinaire

  • Ca déménage
    Je ne bois pas de lait le matin, ça fait cailler la tequila de la veille au soir.
  • Non compris
    Je n'arrive qu'au prix d'efforts surhumains à m'intéresser aux faits et gestes de la grande-duchesse de Luxembourg.
    Même Marguerite Duras, la papesse gâteuse des caniveaux bouchés, m'ennuie.
    Ce n'est pourtant pas la moitié d'une conne puisqu'elle fait le même métier que Max Gallo.
    Mais j'ai beau me plonger et me replonger dans les feuilletons de cul à l'alcool de rose de cette apologiste sénile de l'infanticide, ça m'emmerde autant que l'annuaire du Lot-et-Garonne. (Surtout, évitez l'annuaire du Lot-et-Garonne : c'est nul.)
  • Je ne comprends pas qu'on achète du vin sans l'avoir goûté au préalable.
    Il ne viendrait à personne l'idée d'acheter un pantalon sans l'essayer avant.
    Alors, Dieu me tire-bouchonne, ne refusez pas à votre bouche ce que vous accordez à vos fesses.
  • [...] ceux qu'il me faut bien appeler mes semblables, car enfin nous avons le même nombre de jambes, le même nombre de bras, le même nombre d'oreilles, le même nombre d'yeux (vous avez vu : j'ai pas dit couilles).
  • Regardez le boulanger au fond des yeux, et lancez-lui gaiement :
    " Bonjour, docteur. Est-ce que vous avez du pain ? "
    Le mien, la première fois, ça l'a tellement troublé qu'il s'est mis à ranger ses miches en serrant les baguettes au lieu de faire le contraire.
  • Non aux jeunes[texte intégral]
    "Vous n'avez rien contre les jeunes ?" : Version à peine édulcorée du répugnant "T'as pas cent balles ?", c'est la phrase clé que vous balancent de molles gouapes en queue de puberté, pour tenter de vous escroquer d'une revue bidon entièrement peinte avec les genoux par de jeunes infirmes...

    Les jeunes me sont [...] odieux. [...]
    Quand ils baisent bruyamment, c'est à côté des trous.
    Leur servilité sans faille aux consternantes musiques mort-nées que leur imposent les marchands de vinyle n'a d'égale que leur soumission béate au port des plus grotesques uniformes auquel les soumettent les maquignons de la fripe.
    Il faut remonter à l'Allemagne des années 30, pour trouver chez les boutonneux un tel engouement collectif pour la veste à brandebourgs et le rythme des grosses caisses.

    [...] Je renie (ma jeunssse), depuis que je l'ai vue s'échouer dans la bouffonerie soixante-huitarde où de crapoteux universitaires grisonnants, au péril de leur prostate, grimpaient sur des estrades à théâtreux pour singer les pitreries maoïstes de leurs élèves, dont les plus impétueux sont maintenant chefs de choucroute à Carrefour.
    Mais vous, jeunes frais du jour, qui ne rêvez plus que de fric, de carrière et de retraîte anticipée, reconnaissez au moins à ces pisseux d'hier le mérite d'avoir eu la générosité de croire à des ledemains cheguevaresques sur d'irrésistibles chevaux sauvages.
  • - Bonjour, docteur. Est-ce que vous avez des lunettes ?
    - Des lunettes de quoi ?
    - Des lunettes pour les yeux.
    - Quel genre ?
    - Marron. Des lunettes pour les yeux marron.
    - J'y demande pas ça. J'y demande quel genre de lunettes ?
    - Noires.
    - La monture ? - Non. Les verres.
    - Donc. Y veut des lunettes noires pour des yeux marron. Il a qu'à essayer ceci.
    - Faites voir... C'est pas pour me vanter, mais c'est vulgaire.
    - Nous en faisons beaucoup actuellement.
    - Oui. C'est ce que je voulais dire.
    Je l'énervais. Je sentais bien que je l'énervais.
    - Il a qu'à essayer ceci, alors.
    - Ah ! Oui. C'est mieux, docteur. C'est combien ? - Celles-ci nous font trente-quatre francs.
    - Dites trente-trois.
    - Non. Trente-quatre. Sinon, je fais pas ma marge.
    - Et celles-ci ?
    - Celles-ci nous font dans les deux cent cinquante francs.
    - Je m'en fous. Je suis riche.

    Textes inédits

  • Le trac
    "Jean Vilar disait que seuls les médiocres n'avaient jamais le trac et Alain Cuny disait : Ah Bon ?"
  • Le miroir
    "... et une bouteille d'eau gazeuse pour essayer d'avoir le tonus "Sabatier". Pas l'écrivain. L'hébété.
    (C'est curieux, mais depuis que garçon collabore avec Hersant, il me fait plus penser à Vichy qu'à Saint Yorre.)"

    "J'aurais tant aimé être séduisant, plaire d'emblée, beau comme Rocard avec l'intelligence de Delon... Pouf, pouf, c'est le contraire."

    "Mais, comme la chrysalide en son cocon, je suis prisonnier de ce visage d'où je ne m'évaderai jamais malgré une magnifique paire d'oreilles toujours prêtes au décollage."
  • On n'est pas des boeufs
    "Jusqu'à l'éternité dont on nous a dit pourtant que c'est dur, surtout vers la fin."

    Textes de scène - Edition du Seuil, Hors collection (1988)

    Premier spectacle

  • Je baisse (titre provisoire)
    "De toute façon, je n'aurais pas le cancer. Je suis contre."

    "Dieu a dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même", c'est vrai, je sais.
    Mais d'abord, Dieu ou pas, j'ai horreur qu'on me tutoie, et puis je préfère moi-même, c'est pas de ma faute."

    "Une civilisation sans la science, c'est aussi absurde qu'un poisson sans bicyclette."
  • Dernières volontés (titre posthume)
    : "Le jour de la mort de Brassens, j'ai pleuré comme un môme.
    Alors que - c'est curieux - mais, le jour de la mort de Tino Rossi, j'ai repris deux fois des moules."

    "Il m'a dit, je me rappelle ses mots exactement :
    "Monsieur Desproges, je suis Georges Brassens, je vous téléphone pour vous dire que j'aime beaucoup ce que vous faîtes."
    Je lui ai répondu que moi aussi, j'aimais beaucoup ce que je faisais, évidemment."
  • Que choisir ? (titre connu)
    "La banane vaut un steak, de cheval ! Encore que, je préfèrerais un cheval entier à cause de la douceur du regard qu'on ne retrouve pas dans la banane."

    "Songez qu'en 1940 Patrick Sabatier n'était même pas né...
    Pour vous dire à quel point on pouvait s'emmerder ! Hein ?
    Oui, moi aussi j'ai connu des topinambours qui avaient le regard plus vifs !
    C'est vrai aussi que si on épluche un topinambour, en dessous, y a quelque chose !"

    "Dans la collaboration, on faisait pas sauter des ponts, mais on pouvait sauter des connes."

    "C'est pas très joli, comme occupation, pour gagner sa vie, de dénoncer les juifs.
    Oui mais, dans la Résistance, on dénonçait pas les juifs, mais fallait vivre avec !"
  • Accents toniques (en hommage à Marcel Pagnol)
    "Plus la Seine sortait de son lit, plus Albert rentrait dans le mien."

    "Privé de son amour, je me sentais seul, aussi seul que Decker quand Black est aux putes"
  • Obsessions (en hommage à mon cul)
    "Même ma soeur, tenez-vous bien - tenez-vous mieux ! -, même ma soeur qui est militante lecanuetiste ne pense qu'au sexe.
    Est-ce que ça ne prouve pas, à l'évidence, qu'on peut être à la fois marginale ET clitoridienne ?"
  • La femme de M. Seguin (d'après Alphonse Daudet)
    "La seule chose au monde que je haïsse autant que la gauche, c'est la droite."
  • Ma femme a de l'humour (d'après moi)
    "Non, mais je suis puritain. Je veux dire par là que je n'ai aucune dépravation, je ne connais aucun fantasme, bon bien sûr, plutôt que des caleçons longs, j'ai tendance à porter des porte-jarretelles, mais c'est tout simplement que pour faire pipi assis, ça gagne du temps, m'emmerdez pas."

    "Tout ce qu'il a retenu de Jules Renard, c'est les initiales."
  • Dies Irae (d'après Jesus Christ)
    "Il était tellement précoce, Mozart, qu'à trente-quatre ans et demi à peine, il était déjà mort."

    "La seule actrice arabe qu'on connaisse... à Paris... non... c'est pas Dalida ! Une fille !"
  • Haute couture
    "Eh bien, il en est pour moi de la mode comme de ce trombone.
    L'un comme l'autre occupe dans ma pensée la place exacte qu'occupe le théâtre d'Audiberti dans la pensée de Marcel Cerdan junior."
  • Haute coiffure
    "Comme le pou, le coiffeur est un parasite du cheveu."
  • Basse fosse [texte intégral]
    "Le hibou se perche, la chauve-souris se pend, le serpent se love, le ham s'terre."
  • Résumé du spectacle
    "Je vous demande une courte pensée pour ceux de mes camarades du spectacle qui n'ont actuellement aucun travail, sous prétexte qu'ils n'ont aucun talent. Merci."

    Deuxième spectacle

  • Je ne suis pas à proprement parler ce qu'on appelle un maniaque
    "Mon ami, le regretté ministre Robert Boulin, et moi-même avions en commun cette obsession de la ponctualité.
    Je l'entends encore : "Je suis dans les temps, je suis dans les temps..."

    "Ne me quitte pas.
    Il faut tout plier.
    Tout peut se plier.
    Tu t'enfuis déjà..."

    "Ce sont deux désordres extrèmement perturbants quand ils cohabitent, pour reprendre le cri d'amour du crapaud."
  • Alors bon, qu'est-ce qu'on fait ?
    "Je ne peux pas être engagé. A part la droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la gauche."

    "Le Capital ? C'est comme l'annuaire : on tourne trois pages et on décroche."

    "Il y a plus d'humanité dans l'oeil d'un chien quand il remue la queue que dans la queue de Le Pen quand il remue son oeil."

    "Au lieu de vous emmerder à lire tout Sartre, achetez Minute : pour dix balles vous aurez la Nausée ET les Mains sales."

    "Moi-même, qui suis un nanti, et pas seulement un nanti-sémite"
  • C'est vrai que je ne suis pas n'importe qui [lire l'intégralité]
    "L'intelligence, c'est comme les parachutes. Quand on n'en a pas, on s'écrase."

    "Parmi cette liste de mots, cherchez l'intrus :
       - métastase, Schwartzenberg, chimoithérapie, avenir...
     Et ça : parmi ces quatre prénoms, un seul n'est pas ridicule :
       - Bernard-Henri, Rika, Pierre, Jean-Edern..."

    Théorème d'Archimède: "Quand on plonge un corps dans une baignoire, le téléphone sonne."
  • Gardez Sakharov !
    "Quand on est plus de quatre on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c'est l'idéal."

    "Pierre et Marie Curie sont coupables. Je peux le prouver. Je viens de démêler un écheveau de preuves contre eux. Et je n'ai pas honte de le crier bien haut :
    "Vive l'écheveau ! A bas les Curie !"
  • Hiroshima, mon amour... quel étrange cri
    "Duras qui n'a pas écrit que des conneries. Elle en a aussi filmé."

    "Sans pile, on perd la face."
  • O vertige de la penderie béante sur l'alignement militaires des pelures incertaines aux senteurs naphtalines...
    "Prenez la porte. (Non. Ne partez pas. C'est une façon de parler.)"

    "L'homme prend alors son courage et la double porte du placard à deux mains."

    "L'homme prend la porte dans la gueule parce qu'il faut qu'une porte soit ouverte, ou bleue."
  • - On me dit que des juifs se sont glissés dans la salle ?
    "Le juif-juif se sent plus juif que fourreur.
    Il renâcle à l'idée de se mélanger aux gens du peuple non élu. En dehors des heures d'ouverture de son magasin."

    - "D'ailleurs il n'y a aucun rapport entre Petiot et Schwartzenberg.
    Je veux dire que Schwartzenberg, lui, il ne fait pas exprès de tuer les gens."

    - "Et puis nos coutumes divergent, et divergent c'est énorme."
  • Les rues de Paris ne sont plus sûres
    "Pour des fainéants, c'est incroyable de voir à quel point les épiciers arabes se lèvent tôt et se couchent tard.
    C'est à se demander quand ils regardent les jeux de 20 heures."
  • J'ai envie de tuer quelqu'un
    "Mais où avez-vous vu qu'elle était respectable, la personne humaine ?
    Vous avez entendu chanter Francis Lalanne ? Vous avez entendu penser un footballeur ?"
  • Il faut retarder l'heure matinale de se revoir au miroir...
    "...aujourd'hui un peu plus mort qu'hier et bien moins que demain..."

    "Son oeil scrute l'océan où ça merdoie. (Pardon.)
    Où son père doit pêcher le congre ou le bar.
    Le congre que le bar abhorre, ou le bar que le congre hait."