Elie : Bonsoir !
Ah, ah !...
Quelle ambiance ce soir !...
Bonsoir !...
Merci...
  
  Dieudonné : Bonsoir Paris !...
Bonsoir Brigitte...
Alors... Ce soir, avant de commencer cette soirée, sous le signe du rire...
J'ai envie de vous parler d'une personne qui a beaucoup compté pour nous, cette personne ne pourrait pas nous voir aujourd'hui, puisqu'elle a perdu la vue !...
Mais, elle reste très présente dans notre cœur 
Elie : Tout à fait, extraordinaire !...
Dieudonné : Cette personne, et vous l'avez compris, c'est...
La grande chanteuse à textes, c'est Annie... Annie Cordy !...
Nous étions tout jeunes artistes...
Vous savez...
  Nous avions eu le privilège, cette CHANCE INOUÏE, d'avoir accès aux loges de la Diva !...
  Elie : Complètement, oui !
 Ce sont des moments inoubliaux !
 Vraiment, oui !...
  Dieudonné : et donc, nous sommes entrés dans la loge d'Annie...
J'le répète...
Et elle était là, elle était sur le sol, elle était nue !
 Elle était complètement nue...
Et, elle nous a regardé..
Et elle a eu ce regard que peut avoir une bête malade parfois...
Et elle nous a regardé...
Et alors là, j'ai pris mon courage à deux mains et je lui ai dis : 
"Annie, quand même !
 Vous êtes là, nous sommes là..." 
  Elie : Oui !
 Extraordinaire !...
  Dieudonné : "Pour nous vous êtes...
  Heu !...
Comment gagne t'on autant d'argent avec ce que vous faites ?"...
Et elle nous a regardé, elle nous a dit : " 
Toi ! L'ami chocolat et le rat, vous foutez le camp !!!"...
Aujourd'hui, on comprend mieux ce qu'elle a voulu dire...
Elie : Merci Dieudonné !
  Bonsoir !
 Alors moi, ce soir, je, je, je, je...
Heu !...
J'ai envie de nous faire rêver, j'ai envie de vous faire réfléchir, hein !
 Pourquoi pas !...
 
  Molière a dit un jour à Jean-Claude Brialy, cette phrase extraordinaire que m'a répétée un grand monsieur de la chanson, c'était, c'était...
  Edith Piaf !...
Évidemment !
 Et bien, cette phrase, je m'en souviendrais toute ma vie !
 Merci Edith !
 C'est pas facile !...
 
Alors mesdames et messieurs, heu !
 Avant de s'éclater de rire, avant de, de...
de rouler par terre, d'avoir une crise cardiaque pour certains...
Ah !
 ah !
 ah !...
  
  Dieudonné : Oui, de rouler par terre, à sen taper le cul sur le sol !
 Tel que le voudrait l'expression populaire...
 Oh !
 oh !
 oh !...
Elie : Et bien !
Mesdames et messieurs, j'aimerais que nous ayons une pensée pour ceux qui souffrent sur cette terre, pour ceux qui meurent de faim en...
Espagne, ou au...
Portugal !
Dieudonné : S'il vous plaît, pour tous ceux qui sont victimes du terrorisme aveugle, ou de la maladie...
Elie : Et bien, à tous ces gens là, nous disons...
Dieudonné : "Pas de chance, hein !
 La prochaine fois, peut être ?" 
 
Elie : En tout cas...
Nous... Ça va !!!
                                                      
(c) Elie et Dieudonné - tiré du spectacle "Elie et Dieudonné en garde à vue"

