- "De Jean-Louis Chautard et Gérard Grandjean sur une musique de Pierre Bénichou et Marie Grospierre : "Misère"..."
... Euh, Misère est le nom, euh, qu'un type a donné à son chien, parce qu'il est comme lui
Il l'a trouvé dans la rue si vous voulez, et que, euh, il est comme lui alors il le comprend...
parce que comme il est dans la rue aussi, euh... il le comprend...
Je me comprends, je me comprends...
Des fois on a plus de contacts avec un chien pauvre qu'avec un homme riche.
Paf!, dans la gueule ! Ils en prennent plein la gueule, ils s'en rendent même pas compte.
Je vais me tirer. Là-dedans, il fait chaud.
- "De Jean-Louis Chautard et Gérard Grandjean sur une musique de Pierre Bénichou et Marie Grospierre : Misère."
Euh, je vous le dis tout de suite, ma chanson, elle passe pas à la radio et vous la verrez pas à la télévision non plus, hein!
Je vous le dis tout de suite, mais elle s'en fout, elle a quelque chose à dire !
C'est pas comme les chansons qu'on voit à la radio et qu'on entend à la télévision, hein.
D'ailleurs que c'est comme ça qu'on les reconnaît celles qui peuvent passer à la télévision, hein.
C'est parce qu'elles ont rien à dire.
Paf! Ah dis donc, qu'est-ce que j'leur mets dans la gueule, hein.
Ils chantent des conneries, des conneries, des conneries...
Je m'excuse, mais merde !
Mais j'm'excuse hein!
Alors tout ça, la chanson est une industrie parce qu'une poignée d'imbéciles a réussi à être moins conne que le reste!
Y'a de quoi se vanter, j'vous jure.
Je m'excuse, mais merde !.
Je m'excuse. Tout ça pour du fric, du fric, voilà.
Et pour manger du caviar à la louche. C'qui faut être snob, hein ?
Entre nous... C'est pas meilleur à la louche...
- "De Jean-Louis Chautard et Gérard Grandjean sur une musique de Pierre Bénichou et Marie Grospierre : Misère...
Misère, misère... "
Quoi ??? Qu'est-ce qu'il y a ???
De toute façon ça va pas durer, hein.
Attention, attendez que la gauche passe, en 2012.
Attendez, vous allez voir.
Mireille Mathieu, tout ça...
Au Goulag ! Allez !
Elle tricotait les pulls à Guy Lux avec manches longues, pour tenir chaud aux coudes.
"Aux coudes."
Dègueulasse....
Ça va être interdit la vente forcée comme ils font là.
Parce que si on vous passe des conneries, des conneries toute la journée, vous finissez par les acheter, hein.
Vous n'êtes pas raisonnables non plus....
Quand on pense qu'il suffirait que les gens ne les achètent plus pour que ça ne se vendent pas.
Hé... de toute façon ça va changer le métier !
Parce que y a pas que dans la chanson que c'est comme ça.
Dans le cinéma c'est pareil...
Moi, j'ai un copain il fait un court métrage sur les chiens d'aveugle.
Eh ben, les producteurs en voulaient pas sous prétexte que les aveugles vont pas au cinéma.
Merde alors!
Il était très bien son film, hein.
Moi j'l'ai vu....
Moi ça m'intéresse pas je suis ni chien ni aveugle...
mais quand même ! Il était très bien.
Alors maintenant si les gens ne s'intéressent plus aux choses qui intéressent pas les gens sous prétexte que ça les intéressent pas.
Où on va alors ???
Quelle misère !
- "De Jean-Louis Chautard et Gérard Grandjean sur une musique de Pierre Bénichou et Marie Grospierre : Misère..."
Misère, misère !
C'est toujours sur les pauvres gens
Que tu t'acharnes obstinément
Misère, misère !
Ça sera donc toujours les salauds
Qui nous bouff'ront l'caviar sur l'dos
Misère, misère !
Tu te fais l'ennemie des petits
Tu te fais l'alliée des pourris
L'argent ne fait pas le bonheur des pauvres
Ce qui est la moindre des choses
Convenons-en
Convenons-en
Misère, misère !
Peut-être qu'un jour ton président
Sentant monter notre colère
Misère, misère !
Devant les peuples sans frontières
Alors il s'en mordra les dents
Misère, misère !
Tu repartiras d'où tu viens
En emportant tous tes chagrins
Et j'te..
L'argent fera bien le bonheur des pauvres
C'qui sera la moindre des choses
Convenons-en...
... Convenons-zaaaaaa-en !
(C) Coluche